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Médicaments et travail, pas toujours conciliables

Lorsque celui qui vous indemnise vous avise que vous êtes apte pour un retour au travail dans votre emploi ou dans un emploi à être éventuellement déterminé suivant les limitations fonctionnelles retenues suite à l’évènement qui a provoqué votre invalidité, il détermine votre futur emploi à partir de ses propres critères d’évaluation.

Il est probable que celui qui vous indemnise ne tiendra pas compte de tous les effets négatifs de votre médication pour évaluer votre capacité à faire un retour au travail. En effet, à partir du moment où vos limitations fonctionnelles seront déterminées suite à vos séquelles permanentes s’il y a lieu, il pourra évaluer votre retour sans pour autant tenir compte de votre médication dans votre rendement futur au travail.

Cet aspect dans l’évaluation de la capacité au travail est souvent minimisé dans le cadre d’un retour au travail. Il est très important, car la médication joue un rôle de premier plan pour contrer les douleurs qui restent permanentes suite aux changements dans votre condition physique et psychologique suite à l’évènement qui a provoqué ces changements dans votre vie.

Pour certains médicaments, avec le temps les effets secondaires diminuent et peuvent disparaître. Par contre, pour d’autres médicaments ce n’est pas le cas. De plus, pour certains médicaments il existe chez une partie de la population la persistance de problèmes reliés à la somnolence, ainsi qu’à la concentration et à la mémoire qui agissent directement sur la capacité de bien exécuter le travail et sur la productivité auquel est en droit de demander un employeur.

Avant toute chose, les médicaments sont nécessaires pour calmer la douleur, car dans bien des cas il n’existe malheureusement aucune autre méthode alternative qui soulage aussi efficacement. La douleur chronique est souvent très difficile à supporter dans le quotidien des gens. Imaginez au travail.

Par contre, dans certains cas augmenter la dose des médicaments pourrait causer davantage d’effets indésirables et contribuer à accroître certains problèmes cognitifs.

Avant de déterminer si une personne est apte à un retour au travail, il m’apparaît indispensable de tenir compte de sa médication et de bien évaluer à court et à long terme ses effets, ce qui pour moi nécessite une évaluation supplémentaire sur l’impact des effets indésirables sur la capacité de concentration et de productivité de la personne avant un éventuel retour au travail.

Prenez note que ce texte ne fait qu’énoncer certains principes juridiques et ne doit pas être considéré comme un avis juridique. Nous vous conseillons de consulter un conseiller juridique pour faire une évaluation personnalisée de votre situation avant de prendre toute décision de nature juridique.

Me Gordon Millen, Avocat & CRHA
Millen Millen Inc.


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