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Les troubles psychiques sont-ils vraiment reconnus en matière d’assurances

Dur de dur de faire reconnaitre une réclamation pour un trouble et une maladie psychique

Depuis plusieurs années, l’augmentation du nombre de réclamations auprès des divers assureurs pour troubles et maladies psychologiques est continuellement à la hausse. Dans certains cas, ce diagnostic est-il la conséquence et le prix à payer par l’être humain depuis l’introduction rapide des différentes technologies utilisées dans le milieu du travail.

Bien que les troubles et maladies psychologiques soit reconnues comme étant indemnisables pour fin de prestations d’invalidité par nos différents assureurs et qu’elles soient reconnues dans nos différentes lois et règlements, il n’en demeure pas moins que dans la réalité de tous les jours, elles sont seulement tolérées et souvent contestées par les gestionnaires de régime.

À titre d’exemple, personne ne remet en question la personne qui malheureusement a été amputée d’une jambe, mais pour un trouble et/ou une maladie psychologique, le processus d’admissibilité peut prendre beaucoup plus de temps puisqu’il s’agit de par sa nature, de plainte subjective qui nécessite souvent certaines demandes d’investigations et de précisions supplémentaires avant que la réclamation ne soit acceptée.

Pour moi cette situation est pour le moins anormale. En effet, suite à un diagnostic physique et aux investigations médicales contemporaines à l’évènement, l’assureur va accepter rapidement la réclamation alors que souvent en matière psychique, le processus est plus long simplement à cause de l’aspect subjectif lié à l’évènement.

Lorsque les différents intervenants professionnels du milieu de la santé tels le médecin généraliste, le psychiatre, le psychologue, la travailleuse sociale, l’infirmière et autres identifie une problématique liée à un trouble ou à une maladie psychologique, l’assureur devrait tenir compte de leurs connaissances et de leurs évaluations et ne pas remettre en question celles-ci et ce, afin d’accélérer l’admissibilité de la réclamation et permettre à la personne de recevoir les soins et traitements le plus rapidement possible, ce qui permettrait d’éviter que la situation ne devienne chronique voir critique et non attendre le résultat de leur propre évaluation et de celle de leur expert qui peut parfois prendre plusieurs semaines, voir quelques mois.

Après tout, les professionnels qui voient ces personnes depuis le début de la manifestation de leur problématique et par la suite régulièrement, ne sont-ils pas les mieux placés pour reconnaître un trouble ou la maladie psychique.

Un délai d’attente trop long peut avoir d’importantes répercussions négatives sur la condition psychique de la personne et retarder sa guérison et sa réinsertion dans le milieu du travail, d’où un coût économique et social fort élevé.

Prenez note que ce texte ne fait qu’énoncer certains principes juridiques et ne doit pas être considéré comme un avis juridique. Nous vous conseillons de consulter un conseiller juridique pour faire une évaluation personnalisée de votre situation avant de prendre toute décision de nature juridique.

Gordon Millen, Avocat & CRHA
En collaboration avec Marie-Hélène Millen, CRHA


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