La douleur est souvent considérée comme le plus vieux problème médical dans le monde entier. Malgré toutes les recherches, les expériences, les analyses et toutes formes d’évaluations, elle demeure le principal motif de consultation médicale. Elle est l’un des aspects de la médecine les plus difficiles à soigner compte tenu de sa durabilité, de sa complexité, et de l’ absence de disponibilité rapide de soins et traitements dans le réseau de la santé.
Faire valoir ses droits dans un contexte de douleur chronique est un sujet délicat et difficile à aborder. En effet, la douleur est un sujet de discussion dans le monde médical et dans le monde juridique. Vous n’avez qu’à écouter certains commentaires de personnes en jugeant une autre au prise avec une douleur chronique, pour comprendre que le sujet est source de divergence dans l’esprit de plusieurs. En effet, la douleur que la personne ressent n’est pas aussi apparente que celle constatée visuellement chez une personne amputée d’un membre.
Dans le milieu médical, certains croient qu’il est très important d’intégrer les plaintes subjectives concernant la douleur du patient dans leur processus d’analyse afin d’en tenir compte dans leur évaluation globale, alors que d’autres vont leur donner une importance relative. Dans le milieu juridique, les procureurs vont être à l’écoute des douleurs ressenties par leurs clients et en faire part dans leur représentation, sans véritablement pouvoir en faire la démonstration, compte tenu de la difficulté de faire une preuve prépondérante de la perte de leurs capacités fonctionnelles et compte tenu du peu de ressources disponibles en matière d’expertise médicolégale et des coûts reliés à cette démonstration.
À l’heure actuelle, la douleur chronique n’est pas reconnue comme une maladie par le monde médical. Tel que mentionné précédemment, il y a ceux qui considère la douleur comme un symptôme subjectif, et ceux qui la considère comme une maladie chronique, en raison des changements neurochimiques qui surviennent chez les personnes qui en sont atteintes.
En effet, suite à un traumatisme, un ou plusieurs diagnostics peuvent être émis pour les différents sites de lésions endommagés et parfois après plusieurs mois d’investigations, de soins et de traitements, la personne a atteint un plateau thérapeutique sans pour autant que sa douleur ne soit résorbée.
Il s’avère alors souvent nécessaire de suggérer à la personne une expertise faite par un spécialiste pour expliquer certaines plaintes subjectives non proportionnelles au traumatisme qu’elle a reçu et non conforme à l’évolution médicale normale d’une lésion suite à son accident. En effet celle-ci pourra vérifier s’il n’y a pas d’autres causes autres que physiques pouvant expliquer l’intensité de cette douleur et s’il n’y a pas nécessité d’évaluation supplémentaire dans d’autres domaines de spécialités pouvant justifier la condition médicale de la personne concernée.
Dans un monde parfait, chaque personne souffrant de douleur chronique devrait avoir le droit de recevoir tous les soins et traitements nécessaires à sa condition médicale. Mais dans le quotidien, la réalité est tout autre.
Prenez note que ce texte ne fait qu’énoncer certains principes juridiques et ne doit pas être considéré comme un avis juridique. Nous vous conseillons de consulter un conseiller juridique pour faire une évaluation personnalisée de votre situation avant de prendre toute décision de nature juridique.
Prenez note que ce texte ne fait qu’énoncer certains principes juridiques et ne doit pas être considéré comme un avis juridique. Nous vous conseillons de consulter un conseiller juridique pour faire une évaluation personnalisée de votre situation avant de prendre toute décision de nature juridique.
Gordon Millen, Avocat & CRHA